Difficultés graphiques et dysgraphie

L’acte graphique

L’acte d’écrire ou graphisme requiert tout un ensemble de coordinations très complexes telles que les coordinations oculo-manuelles et bimanuelles.

Fondée sur la conscience du corps, du schéma corporel, et de la latéralité, l’organisation spatiale est ce qui va permettre à l’enfant de s’organiser, d’adapter son geste graphique en fonction de l’espace proposé (cahier, tableau…).

C’est donc tout une variété de processus psychomoteurs qui vont permettent l’élaboration du geste graphique (des gestes simples jusqu’aux plus compliqués).

Plaintes

• tenue inadéquate des outils (crayon, règle, ciseaux),
• reproduction des formes difficile,
• réticence à écrire,
• écrire génère douleurs et fatigue (raideur du poignet),
• écriture peu lisible : trace trop légère ou au contraire trop appuyée (feuille perforée), geste peu sûr voire tremblant, travail peu soigné, dimensions mal évaluées,
• toutes les tâches réclamant de l’écrit sont sources de difficulté et de lenteur,
• l’acte d’écrire engendre appréhension, anxiété …

Dysgraphie 

La dysgraphie est un trouble persistant du geste graphique retentissant de manière importante sur l’aspect formel de l’écriture. La dysgraphie retentit sur :

• la forme des lettres,
• leurs liaisons,
• leur tracé et/ou la mise en page.

Graphisme et psychomotricité

Le psychomotricien a suivi une formation spécifique qui le rend spécialiste de la graphomotricité. En effet, l’acte d’écrire suppose un processus d’apprentissage qui évolue dans le cadre d’un développement moteur. Dans cette perspective, le psychomotricien intervient pour faciliter l’organisation de l’ensemble des mécanismes nécessaires à la trace et à l’écriture

Les difficultés graphiques peuvent ressortir à n’importe quelle étape du développement de l’acte graphique. Le bilan psychomoteur permet alors d’évaluer non seulement la qualité du tracé mais aussi l’origine de ces difficultés. Ainsi, on peut retrouver pour origine :

• le tonus : hypotonie / hypertonie (enfant crispé sur le scripteur, hypertonie pouvant aller jusqu’à l’épaule,..),
• la posture : sa position par rapport au bureau n’est pas adaptée, la tenue du scripteur,
• une latéralité contrariée (gaucher ou droitier) ou pas suffisamment définie,
• des difficultés de coordination,
• des difficultés spatiales qui freinent le repérage sur l’espace de la feuille, le respect des lignes, et l’organisation du geste,
• des troubles de la praxie graphique.